Dernière mise à jour le 07/08/2024
Aux origines de l’étincelle RH, il y a l’envie de provoquer de belles rencontres. Anne, la fondatrice du cabinet, raconte ce qui l’a poussé à faire ce qu’elle fait aujourd’hui : la conviction que le recrutement est le métier le plus important pour une entreprise, car il est justement celui qui suscite de belles rencontres.
Why, l’étoile polaire de Véro l’entrepreuneure
Si vous avez lu la nouvelle bibliothèque rose de l’entrepreneur·e, vous avez dû entendre parler du why. On vous a même peut-être posé la question (surtout si vous êtes dirigeant·e) : « mais toi, c’est quoi ton whyyy ? ». Si vous fuyez les anglicismes, vous aurez sans doute eu la traduction : « Nan mais tu vois, Véro, définis d’abord ton étoile polaire — ce qui te dépasse complètement et qui mène ton action… » Alors je ne sais pas pour Véro, mais me concernant, cette question m’anime depuis quelques années avec l’envie furieuse d’y trouver un début de réponse.
J’ai fini par comprendre un truc simple et liminaire : je cherche ce que je suis, ce qui fait que chaque jour je vais travailler dans un sens ou prendre une décision dans l’autre. Je cherche ma part d’intuition. Rendre lisible cette intuition est sans doute devenu le dossier le plus difficile et le plus sacrificiel que j’ai eu à gérer. Mais cette histoire ne regarde que moi.
Les origines de l’étincelle (RH)
Tout cela pour en revenir aux origines de l’étincelle RH, devenue RH pour la bonne cause. Nous sommes en 2009, voilà près de 7 ans que je bosse en ressources humaines. En cabinet d’abord, en ETI ensuite, puis de nouveau en cabinet (ce mot — cabinet —, on en reparlera hein, mais plus tard). 2009, c’est l’année qui suit la catastrophe économique que l’on connaît, celle a qui a coupé plus de 50% du marché du conseil en recrutement rien que pour le mois d’octobre 2008. Nous pourrions nous attarder sur la notion d’hécatombe. Hécatombe qui me coûte alors, comme à tant d’autres, mon poste de consultante dans une belle entreprise.
Mais pour ma part, j’ai vu le coin de ciel bleu : les cartes étaient redistribuées, les psychologies allaient vivre une nouvelle ère. Jeune maman, 30 ans à peine sonnés, je me mets sans attendre à l’écoute du marché : quelques annonces, quelques contacts téléphoniques, je trie puis m’exaspère. C’est là que ça s’est produit : je n’avais pas envie d’autre chose que de ma propre vision.
Quelques-uns me savent parfois colérique, agacée agaçante, lancée dans une guerre invisible que moi seule connaîtrait. En fait, ma guerre est la même que pour vous et elle est devenue visible à ce moment-là : à entendre les discours tout faits de franchiseurs du conseil RH, à voir les «méthodos» s’aligner comme des fascicules bien alignés sur l’étagère, à constater l’utilisation de tests et d’outils aussi bien markétés que manquant de déontologie, à regarder les costumes sombres devant moi ou à imaginer le contentement d’un jeune loup regardant le recrutement comme une facile machine à cash, j’ai eu l’étincelle. Ce jour-là, j’ai compris que je vois le recrutement comme le métier le plus important pour l’entreprise car il est celui qui doit générer et servir les belles et vraies rencontres.
Les belles et vraies rencontres méritent notre respect
Rencontre avec soi, rencontre avec une entreprise, rencontre avec une nouvelle personne. Ces rencontres méritent notre respect.
Elles méritent qu’on écoute l’un (client·e) face à ses doutes et ses enjeux. Qu’ils soient financiers, stratégiques, culturels ou même, parfois, personnels.
Elles méritent qu’on écoute l’autre (candidat·e), qu’on prenne le temps de l’échange. Qu’on ne joue pas la montre parce qu’un entretien doit durer une heure selon le contrôle de gestion.
Elles méritent qu’on se pose les bonnes questions, pas celles de grilles toutes faites qui donnent l’air de maîtriser.
Elles méritent qu’on choisisse ses outils psychométriques, qu’on s’oblige à restituer avec attention l’analyse qu’on en fait. En face à face, avec responsabilité, humilité et franchise.
Elles méritent aussi notre créativité et notre capacité à réfléchir toujours plus. Je ne suis pas une artiste mais je n’aime pas offrir du standard à qui est unique.
Elles méritent qu’on ne se cache pas derrière des plaquettes de vente avec des faux gens en photo qu’on ne croisera jamais dans la vraie vie.
Elles méritent qu’on accueille et qu’on offre le meilleur de soi. Rester authentique, autant que possible.
Elles méritent de rassembler des expert·e·s, des personnes intelligentes, autonomes, intuitives, créatives, curieuses et enthousiastes, partageant le même leitmotiv.
Elles méritent qu’on rit de nos erreurs, de nos faiblesses et de nos progrès. Nous sommes des êtres d’émotion, nous faisons du mieux que nous pouvons.
Rêver puis avancer
Avec tout ça, j’ai avancé et j’ai appris en marchant. Sans business plan, chiche. On peut regarder les chiffres quand on entreprend, on peut (on doit) s’attarder sur ses ratios. Mais on n’avancera pas sans la foi en ce qu’on a rêvé pour soi.
J’ai rêvé de belles rencontres, je suis allée les chercher pour les autres et pour moi. Certaines étaient trop fantasmées ou précipitées ; d’autres, tellement plus nombreuses, ont fonctionné. Entre nous, j’ai encore et toujours l’immodestie de penser que je vais, mieux que d’autres, aider aux belles et vraies rencontres. Sans costard et avec bravache tout passe, car il suffit d’une étincelle.
A fait 6000 km en 4×4 dans le désert. Sans gluten. Tu peux pas test.