Dernière mise à jour le 01/08/2024
Après la génération X, Y, Z, les Digital Natives font leur apparition depuis plusieurs années, fleurissant les séminaires managériaux de tous bords. Mais, posons-nous enfin la question : à quoi ça sert de parler de génération ? De quoi relèvent ces catégorisations ?
Tous et toutes les mêmes (et y’en a marre 🎶)
Ces catégories détermineraient, en fonction de notre année de naissance, certaines caractéristiques de notre identité et de notre personnalité.
Exemple : Si vous êtes nés entre 1980 et 1995, vous faites partie de la génération Y et, contrairement à la génération de vos parents (génération X, voire baby-boomers), vous êtes le plus souvent égocentrique et instable professionnellement mais votre ouverture d’esprit fait de vous quelqu’un d’adaptable au changement.
Autre exemple : la génération Z, née après 1995, fait preuve d’une exigence et d’une certaine impatience vis-à-vis de l’entreprise. Totalement transparent et ayant le sens des valeurs, cette génération a la soif d’entreprendre et aurait une rapidité de pensée et d’action.
Vous trouvez que ce sont des raccourcis rapides ? Nous aussi. Évidemment, notre environnement (technologique, économique, sociologique, etc.) et notre expérience (éducative, sociale, professionnelle) façonnent la construction de nos traits de personnalité.
Un processus cognitif de base
Cependant, quid de la validité de regrouper des individus, certes nés pendant la même période (génération X, Y, Z etc), et de leur attribuer des caractéristiques de personnalité et de comportement ?
Une recherche menée en 2012 par des chercheurs en management et en gestion met ainsi en évidence que les similarités entre les générations X et Y sont bien plus nombreuses que leurs différences. En 2016, d’autres chercheurs en management et sociologie du travail mettent également en avant ce constat, pour une population d’ingénieurs : les schémas professionnels et les valeurs associées au travail ne diffèrent pas en fonction de la génération des participants.
Pour rappel, Socrate (-470/-399) écrivait déjà :
« Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. »
Mais si déjà Socrate en parle, c’est que la question des générations se situe bien au-delà de notre époque et nos technologies, non ?
Alors finalement, pourquoi avons-nous besoin de catégoriser comme cela ? La catégorisation est un processus cognitif de base : nous classifions les éléments de notre environnement pour mieux l’appréhender, et ça, de manière automatique. Soyons donc vigilants à ne pas tomber dans une catégorisation à outrance : Recruteuses et Recruteurs, prêtez davantage attention aux données extraites des inventaires de personnalité (enfin, ceux qui sont valides scientifiquement ?) qu’à votre première impression !
Vous avez besoin d’aide sur ce sujet ? On a ce qu’il vous faut.
Mange du piment à la cuillère, à tous les repas. Sans broncher.